mardi 7 décembre 2010

Bref historique de Wikileaks


Les débuts
L'histoire de Wikileaks commence en décembre 2006. Créé par un groupe de personnes issues du monde des défenseurs des droits de l'Homme estimant que des gouvernements démocratiques doivent rendre des comptes sur les épisodes troubles de leur histoire et de leur actualité. Le but de Wikileaks n'est pas de révéler des informations personnelles sur des personnes en vue, mais de révéler des informations sur l'activité professionnelles de personnes publiques, mandatées par des citoyens, ou sur les activités d'institutions publiques. Pour ce faire, Julian Assange, le fondateur du site, et ses acolytes ont créé une plate-forme permettant à quiconque dispose d'informations jugées intéressantes et pertinentes au niveau de la politique internationale en général, ou d'affaires concernant le public, de les soumettre au site de façon sécurisée, c'est-à-dire sans laisser de traces, afin de garantir leur anonymat (si Bradley Manning est actuellement incarcéré, c'est qu'il a avoué sur un chat avoir été l'auteur de la fuite d'une vidéo retentissante). 

Les fuites importantes
Une vidéo en Irak
La vidéo précitée (http://www.collateralmurder.com), parue le 5 avril 2010 fut à l'origine des premières vagues médiatiques importantes. Tournée à bord d'un hélicoptère américain à Bagdad, on y voit des civils et un journaliste de l'agence Reuters se faire exécuter par des soldats américains. Les personnes venues ramasser les corps des victimes subiront le même sort. 
Rapports de guerre d'Afghanistan
Le site continue sur sa lancée, et divulgue le 25 juillet 2010 91000 rapports de guerre (warlogs) sur la guerre en Afghanistan (disponibles ici: http://213.251.145.96/iraq/diarydig/). Cette-fois, afin de gagner en crédibilité, Wikileaks a décidé de travailler conjointement avec les plus grands journaux de la presse internationale. Il confie les données brutes qu'il détient au New York Times, au Guardian ainsi qu'au Spiegel quelques temps avant la divulgation de ces données sur son site, ce qui permet aux journalistes professionnels de traiter les informations de façon adéquate. 
Rapports de guerre d'Irak
Menacé par le pentagone qui exigeait de Julian Assange qu'il supprime, retire et détruise toutes les données confidentielles en sa possession, il continue cependant et publie le 23 octobre 2010 391832 documents (warlogs) sur la guerre en Irak (consultables ici: http://213.251.145.96/iraq/diarydig/). Afin de faire ressortir l'essentiel des cette gigantesque masse d'informations, Wikileaks s'entoure cette fois de: Le Monde, The Guardian, The New York Times et Der Spiegel, des télévisions Al Jazeera, SVT, Channel 4 et des sites Bureau of Investigative Journalism, Iraq Body Count et OWNI. 
Entre temps, en août 2010, Jullian Assange fait l'objet d'une accusation de viol (? apparemment pas au sens communément admis, voir post suivant) en Suède à l'encontre de 2 femmes. 
Les télégrammes diplomatiques
L'affaire Wikileaks ne cesse de prendre de l'ampleur, et le site annonce la divulgation le 28 novembre 2010 de 250000 cables diplomatiques (télégrammes) de la diplomatie américaine. L'administration américaine n'a cessé au cours des jours précédant la fuite, de multiplier les contacts diplomatiques en vue d'atténuer l'onde de choc attendue par ces divulgations. Cette fois encore, Wikileaks est épaulé par le Spiegel, le Guardian, Le Monde et El Pais (le New York Times obtiendra les données via le Guardian, n'ayant pu obtenir les données par Wikileaks qui n'aurait pas apprécié les vives critiques du site par ce journal). Wikileaks décide de ne pas diffuser cette masse d'un coup, et distille les télégrammes au compte-goutte, au fur et à mesure que les journaux sortent des articles. (http://213.251.145.96/cablegate.html)

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