Des internautes se déchaînent contre Mastercard sur sa page Facebook (http://www.facebook.com/mastercard?v=wall). Il semblerait que la compagnie de payement accpte de collaborer avec le KKK, mais elle a cessé de travailler avec Wikileaks hier. Le site de Mastercard est toujours sous les attaques de l'organisation informalle Operation Payback, orchestrée par le mouvement Anonymous (https://twitter.com/#!/Anon_Operation).
Le site de WikiLeks est repris en miroir à 1242 emplacements différents (http://www.wikileaks.ch/mirrors.html).
La page Facebook de WikiLeaks compte 1 061 305 fans (http://www.facebook.com/wikileaks).
Internet - Democratie
L'actualité de Wikileaks ou la guerre de l'information
mercredi 8 décembre 2010
Mystérieux Insurance file
Aux alentours du 30 juillet, on a pu voir apparaître sur le site un fichier de 1.4Go mystérieusement intitulé: "insurance". Ce fichier, crypté en AES 256bits est, selon les experts, tout-à-fait indéchiffrable. Rappelons que Julian Assange est un véritable spécialiste en cryptographie.
(http://www.wired.com/threatlevel/2010/07/wikileaks-insurance-file/)
Le fichier est à présent disponible sur les réseaux peer2peer, dont la dispersion est donc hors de contrôle. On suppose que si il arrivait quelque chose à Mr. Assange, la clé serait divulguée, ce qui garantit la disponibilité des informations contenues dans
ce fichier à présent tout à fait décentralisé.
On pouvait lire le 26 novembre dernier, 2 jours avant la parution des câbles diplomatiques, sur la page Twitter de WikiLeaks: "Now is a good time to download some "history insurance" et un lien vers la localisation de ce fichier sur Piratebay.
(http://twitter.com/#!/wikileaks/status/7962849636786176)
(http://www.wired.com/threatlevel/2010/07/wikileaks-insurance-file/)
Le fichier est à présent disponible sur les réseaux peer2peer, dont la dispersion est donc hors de contrôle. On suppose que si il arrivait quelque chose à Mr. Assange, la clé serait divulguée, ce qui garantit la disponibilité des informations contenues dans
ce fichier à présent tout à fait décentralisé.
On pouvait lire le 26 novembre dernier, 2 jours avant la parution des câbles diplomatiques, sur la page Twitter de WikiLeaks: "Now is a good time to download some "history insurance" et un lien vers la localisation de ce fichier sur Piratebay.
(http://twitter.com/#!/wikileaks/status/7962849636786176)
L'affaire du « viol », ou « sexe par surprise »
L'affaire du « viol », ou « sexe par surprise »
Durant le mois d'août 2010, Julian Assange est accusé du viol de deux femmes suédoises. Il réfute les faits qui lui ont été reprochés, rappelons-le, quelques jours après avoir bravé les menaces du Pentagone. Pendant que l'affaire traîne quelques mois, la presse use et abuse du terme « viol », alors que de récentes informations font état de faits pour le moins différents de ce que l'on peut s'imaginer. Il semble qu'il s'agisse d'un délit de « sexe par surprise », qui existe en Suède. A l'heure actuelle, il est encore difficile d'obtenir une version très claire des faits, mais le Daily Mail publie ici le contenu des documents du procès auxquels il a pu avoir accès, et ici pour une version française sur le site d'Europe1.
L'objet du litige avec la première des deux femmes (qui organisait une conférence où Mr. Assange intervenait) serait un préservatif qui craque lors de leur deuxième relation sexuelle. La femme n'ayant pas donné son consentement préalable pour une relation sexuelle non protégée, la juge, Marianne Ny (qui propose une réforme des lois suédoises sur le viol vers une définition élargie de ce que l’on peut considérer comme un viol et notamment le fait de refuser un préservatif), considère cet acte comme très grave. La femme dit avoir voulu interrompre leur rapport sexuel, ce que Mr. Assange aurait refusé. En ce qui concerne la deuxième femme portant plainte contre le fondateur de WikiLeaks, une jeune femme en admiration devant la personnalité d'Assange et de son travail, le scénario est quelque peu similaire. Leur deuxième rapport sexuel a eu lieu sans protection. Elle affirme avoir voulu se protéger, ce qu'il aurait refusé. Jusque là, les deux femmes ont entretenu de bons rapports avec l'homme en question, mais elles sont ensuite entrées en contact et se sont rendus Pour Mark Stephens, l’avocat de Julian Assange: « Le préservatif se serait déchiré pendant un rapport sexuel consenti. […] Mais en France, comme en Angleterre, comme en Suède, cela ne relève pas du viol ! »
Inutile d'entrer dans plus de détails pour lesquels les liens précédents pourraient nous éclairer, et plus encore les informations à venir, il semble néanmoins que cette histoire manque un peu de clarté, tant sur le fond, que sur la forme. Il est très étonnant de voir un homme sous mandat d'arrêt international pour ce seul chef d'accusation, et qui plus est, devenir l'homme le plus recherché par Interpol, alors qu'il n'a jamais fuit. Serait-ce un hasard si cela survient en cette intense période de publication de données secrètes, alors qu'aucun chef d'accusation valable ne peut lui être reproché par rapport à ses activités au sein de WikiLeaks ? Il est en effet très difficile pour le gouvernement américain de reprocher à un australien de divulguer des informations reçues par des tiers sur un site hébergé en Suède, pays qui garantit l'anonymat des sources.
Toujours est-il qu'aujourd'hui, mardi 7 décembre 2010 Julian Assange s'est rendu à Scotland Yard, où sa détention provisoire a été mise à exécution après une courte comparution devant un juge, aux environs de 14h. La Suède demande son extradition, ce que l'avocat d'Assange a refusé, craignant que la Suède ne l'extrade ensuite vers les Etats-Unis. Après avoir refusé son offre de caution pour sa libération, le juge a statué pour sa détention provisoire prévue au moins jusqu'au 14 décembre, date de la prochaine audience.
7 décembre - Visa et Mastercard cessent la collaboration avec Wikileaks
Mardi 7 décembre, MasterCard bloque les virements reçus par WikiLeaks. Visa International et Visa Europe ont également suspendu les payements au nom du compte. L'Opération Payback (anonymous) attaque le site de Mastercard qui est à l'instant même toujours hors fonction (http://www.mastercard.com/).
Suite à une convocation, Julian Assange se rend auprès de la police anglaise et est en détention provisoire jusqu'au 14 décembre (voir paragraphe suivant).
Le site diffuse une liste contenant plus d'une centaine de lieux jugés sensibles ou critiques par la défense américaine et disséminés dans le monde. L'intérêt d'une telle divulgation est faible pour la démocratie, et le risque sans doute non négligeable pour la sécurité.
On voit ici les limites d'une transparence totale et à tous prix, même si d'autres informations qui ont été divulguées pourraient sans doute apporter des changements nécessaires et positifs en terme de communication avec le citoyen.
A 04:30 GMT+1, la page Facebook du site compte 1 021 241 fans. Avec une progression de plus de 100 000 personnes par jour, c'est le site le plus plébiscité de l'univers web ces 8 derniers jours (http://www.famecount.com/facebook/wikileaks)
Au même moment, le site compte 1005 miroirs de par le web.
6 décembre - PostFinance ferme le compte de Wikileaks
Lundi 6 décembre, la banque suisse PostFinance décide de fermer le compte de Julian Assange, invoquant la communication de données de domiciliation erronées. Le site de la banque est submergé d'attaques de type DDOS qui le rend inaccessible encore à l'heure actuelle (mercredi 8 décembre 04:00 GMT+1). Ces attaques sont perpétrées par un groupe issu de la communauté anonyme 4chan qui s'appelle le mouvement « Anonymous ». Cette attaque s'inscrit dans un plan de représailles nommé Operation Payback, dont les actions sont notamment coordonnées via ces adresses: http://anonops.net/, http://twitter.com/Anon_Operation# et http://pastehtml.com/view/1c8i33u.html
Ce mouvement n'a rien à voir avec WikiLeaks et ses fondateurs, mais ses protagonistes estiment qu'il y a concordance entre les intérêts de WikiLeaks et les leurs.
5 décembre - prolifération des miroirs - soutien des sympathisants
Le 5 décembre, le site appelle les sympathisants à l'aide via une page sur son site. La communauté se mobilise rapidement pour lui offrir des serveurs hébergeant des copies du site, le multipliant ainsi en centaines d'exemplaires. Cette prolifération de sites miroirs rend pratiquement impossible la censure du site, de même que des attaques paralysantes.
On recense 208 sites miroirs à 19:45 GMT, et la page Facebook du site compte environ 800000 fans.
Julian Assange ouvre un compte auprès de l'institution suisse PostFinance pour y récolter les donations des sympathisants.
4 décembre - Paypal clôture le compte de Wikileaks
Le 4 décembre, Paypal ferme le compte de WikiLeaks. Le site de gestion de transferts d'argent sur internet qui récoltait les donations des supporters de WikiLeaks décide de cesser de collaborer avec Assange. Paypal affirme agir en fonction des règles d'utilisateurs stipulant que cet argent ne pouvait pas servir à financer des activités nuisibles à une personne ou à une administration, et n'avoir en aucun cas cédé à une quelconque pression gouvernementale.
«PayPal has permanently restricted the account used by WikiLeaks due to a violation of the PayPal Acceptable Use Policy, which states that our payment service cannot be used for any activities that encourage, promote, facilitate or instruct others to engage in illegal activity. We’ve notified the account holder of this action.» (https://www.thepaypalblog.com/2010/12/paypal-statement-regarding-WikiLeaks/)
3 décembre - éjection par EveryDNS - mise en place de miroirs
Le 3 décembre, le fournisseur de DNS (ce qui relie l'adresse chiffrée d'un site par l'adresse en alphabet)Everydns.net expulse WikiLeaks de son service, officiellement pour pouvoir garantir la stabilité de ses services aux autres utilisateurs face à l'ampleur des attaques dont le site fait l'objet depuis quelques jours et qu'Everydns.com n'arrive plus à gérer. Cela signifie que le nom de domaine WikiLeaks.org est cloturé. Voici le communiqué qu'on pouvait trouver sur le site d'EveryDNS le lundi 6 déc (1.00pm ).
EveryDNS.net Status
All systems are functioning normally.
First, let’s be clear, this is a difficult issue to deal with and there are opinions on all sides. Second, EveryDNS.net, the world’s largest free managed DNS provider, is not taking a position on the content hosted on the WikiLeaks.org or WikiLeaks.ch website, it is following established policies so as not to put any one EveryDNS.net user’s interests ahead of any others. Lastly, regardless of what people say about the actions of EveryDNS.net, we know this much is true - we believe in our New Hampshire state motto, Live Free or Die.
With that said:
EveryDNS.net is a free community-based service.
EveryDNS.net does not host content. The Domain Name System (DNS) service routes Internet traffic from domain names to IP addresses.
EveryDNS.net, a provider of free managed DNS services, supports nearly 500,000 websites worldwide.
At 10PM EST, on Wednesday December 1, 2010 a 24-hour termination notification email was sent to the email address associated with the WikiLeaks.org account. In addition to this email, notices were sent to WikiLeaks via Twitter and the chat function available through the WikiLeaks.org website.
Any downtime of the WikiLeaks.org website has resulted from its failure to, with plentiful advance notice, use another DNS solution.
Yesterday, pursuant to the EveryDNS.net Acceptable Use Policy the primary DNS hosted domains were disabled. Today, also in accordance with the EveryDNS.net Acceptable Use Policy, the secondary DNS hosted domains, including WikiLeaks.ch, were disabled.
EveryDNS.net is not taking a position on the content hosted on the WikiLeaks.org or WikiLeaks.ch website, it is following established policies. No one EveryDNS.net user has the right to put at risk, yesterday, today or tomorrow, the service that hundreds of thousands of other websites depend on.
Le Parti Pirate Suisse lui offre un nom de domaine acquis au préalable en prévision des problèmes: WikiLeaks.ch. Par ailleurs, une partie des données est hébergée chez OVH, fournisseur français.
WikiLeaks commence à utiliser des sites dits « miroirs », en commençant par WikiLeaks.nl (Pays-Bas), WikiLeaks.de (Allemagne), WikiLeaks.fi (Finlande)...
Le nombre de fans sur la page Facebook du site passe de moins de 400 000 à 560 000 personnes.
1er décembre - fin de la collaboration Wikileaks-Amazon
Le 1er décembre, Amazon congédie WikiLeaks, qui retourne chez son hébergeur suédois, Bahnhof. Voici la déclaration officielle d'Amazon:
Amazon Web Services
There have been reports that a government inquiry prompted us not to serve WikiLeaks any longer. That is inaccurate.
There have also been reports that it was prompted by massive DDOS attacks. That too is inaccurate. There were indeed large-scale DDOSattacks, but they were successfully defended against.
Amazon Web Services (AWS) rents computer infrastructure on a self-service basis. AWS does not pre-screen its customers, but it does have terms of service that must be followed. WikiLeaks was not following them. There were several parts they were violating. For example, our terms of service state that “you represent and warrant that you own or otherwise control all of the rights to the content… that use of the content you supply does not violate this policy and will not cause injury to any person or entity.” It’s clear that WikiLeaks doesn’t own or otherwise control all the rights to this classified content. Further, it is not credible that the extraordinary volume of 250,000 classified documents that WikiLeaks is publishing could have been carefully redacted in such a way as to ensure that they weren’t putting innocent people in jeopardy. Human rights organizations have in fact written to WikiLeaks asking them to exercise caution and not release the names or identities of human rights defenders who might be persecuted by their governments.
We’ve been running AWS for over four years and have hundreds of thousands of customers storing all kinds of data on AWS. Some of this data is controversial, and that’s perfectly fine. But, when companies or people go about securing and storing large quantities of data that isn’t rightfully theirs, and publishing this data without ensuring it won’t injure others, it’s a violation of our terms of service, and folks need to go operate elsewhere.
We look forward to continuing to serve our AWS customers and are excited about several new things we have coming your way in the next few months.
Plus d'infos ici:
29 novembre - Wikileaks chez Amazon
Le 29 novembre, face à l'ampleur des attaque, WikiLeaks passe chez Amazon pour l'hébergement.
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